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L'esprit de minuit

Quatre mélodies pour voix et piano

  • 2011

  • 20'

  • Commande du festival Symphonies d'automne

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L’esprit de minuit est un cycle de quatre mélodies sur des poèmes d’Aloysius Bertrand. Maribas le sorcier. Le Morimont, place des suppliciés de Dijon. Un aïeul décédé qui apparaît subitement dans votre chambre. Douze magiciens dansant une ronde. Tant de créatures
fantasmagoriques, nées de l’imagination fiévreuse d’Aloysius, qui accompagnent le voyageur à travers ce cycle dans lequel le fantastique règne en maître.


Dans Un Rêve, trois cauchemars se superposent, mettant en scène des personnages en proie à d’atroces supplices. Le narrateur conte ces rêves dans un caractère hypnotique, puis la tension se fait grandissante sur un tempo toujours plus rapide.Le paroxysme de l’horreur est atteint lorsque le narrateur comprend qu’il n’est autre que le supplicié de son propre cauchemar.


Départ pour le sabbat dépeint une scène de la vie quotidienne d’une douzaine de sorciers dans une auberge étrange. La voix expose des motifs extrêmement disjoints qui rappellent la folie des personnages sur une musique très vive et allègre. Maribas finira par s’envoler sur son balai, et la voix s’éteindra avec son départ subit.


Étrange et méditative, Mon Bisaïeul nous plonge dans la transe d’un narrateur qui voit son ancêtre décédé apparaître chez lui dans la nuit. La peur est dominée par la fascination que provoque l’attitude du fantôme qui semble agir comme s’il était encore en vie. La musique oscillera ainsi entre des passages emplis de couleurs chatoyantes et le rappel régulier de la mort de l’aïeul suggérant le déséquilibre mental du narrateur.
 

La Ronde sous la cloche est une scène terrible dans laquelle douze enchanteurs hérétiques vont périr foudroyés par un dieu vengeur pendant un rituel, sur une musique frénétique dont la violence et l’énergie rythmique sont poussées à l’extrême. Dans une partie centrale plus calme, on entend une ancienne prière hébraïque qui accompagne un autodafé entre ombres et lueurs rouges infernales, précédent l’inattendu retour à la vie des douze magiciens accompagnés de l’énergie musicale initiale. Un dernier rugissement de la voix et du piano clôtureront ce cycle de pièces à mi chemin entre la mélodie et la scène d’opéra.

1 - Un rêve - Fabien Waksman
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3 - Mon bisaïeul - Fabien Waksman
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4 - Ronde sous la cloche - Fabien Waksman
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